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Voici un petit historique et une explication du métier.​

 

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L'usage du lien végétal remonte à des temps reculés et les cordiers existèrent bien avant que ne soit fondée au XIII siècle, la corporation des cordiers-criniers'

 

Le premier travail du cordier consiste à préparer le chanvre qu'il a acheté, le rouir et le broyer. (Le rouissage est la macération que l'on fait subir aux plantes textiles telles que le lin, le chanvre, etc., pour faciliter la séparation de l'écorce filamenteuse d'avec la tige. On fait rouir le chanvre ou le lin dans un routoir ou rouissoir). Pour cela il utilise différent peignes aux dents plus ou moins longues et écartées (aussi appelés seran) :

(c'est le peignage).

- Le plus grossier sert à débarrasser le chanvre des débris de bois (teillage).

- Le plus fin sert a séparer les fibres en fils très fins.

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Après avoir fait une boucle qu'il accroche au rouet, le cordier va dévider le chanvre tout en reculant. Le rouet comporte au moins trois crochets se déplaçant par une seule manivelle. A l'autre bout se trouve un crochet pivotant fixé sur un poteau monté sur des roulettes ou un patin, nommé le carré. On enroule un bout de fils sur ce crochet et à l'autre bout, tour a tour sur l'un des trois autres crochets.

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Quand les fils sont tous en place, un aide faisait tourner les crochets du rouet tandis que le cordier maintenait les fils séparés pas groupe à l'aide d'un toupin. Cela a pour effet de produire un fil tordu sur lui-même. Tout l'art du cordier consiste à dévider le chanvre le plus régulièrement possible.

Le Cordier !

La mèche accrochée au rouet qu’entrainait la grande roue. Lentement s’étire et s’enroule en un toron plus ou moins serré. Peu à peu, les torons s’allongent côte à côte, avant d’être mêlés en une torsade régulière qu’arrêtera une épissure. A mesure que les fils tordus devenaient des torons, il rapprochait le carré du rouet.

Quand les torons étaient tordus au point de vriller, le cordier immobilisait le carré. Il poussait le toupin vers le rouet et la tension des torons les tordaient derrière le toupin. C’est la raison pour laquelle une corde ne se détord pas d’elle-même.

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