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Le Four à Pain !

Fête du Blé 2012 - Marcoussis

Voici un petit historique.​

 

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Dans les campagnes, un petit four artisanal en forme de dôme servait à cuire le pain. Sous l’ancien Régime, le four banal appartenait au seigneur dont il tirait profit en prélevant une taxe sur chaque cuisson appelée banalités. Une fois ce privilège aboli en 1793, les paysans conservent l’habitude de partager les équipements qui n’étaient pas d’utilité quotidienne comme le moulin, le pressoir ou le four à pain.

 

En effet, le « pain quotidien » est une invention récente : en 1900. Presque toutes les fermes faisaient cuire leur pain une fois par semaine, voire une fois par mois. Le fournier préposé au four à pain cuisait le pain à partir de la pâte fournie par les habitants. Avec l’augmentation des boulangeries dans les communes, ainsi que les facilités de transport, les fours des campagnes vont peu à peu tomber dans l’oubli. Durant la Seconde Guerre mondiale, à cause des restrictions alimentaires, certains fours vont être restaurés pour servir de nouveau.

 

La sole du four est la surface sur laquelle sont mis en premier le bois de chauffage et ensuite les futurs pains. Elle a une forme ovale et est réalisée avec un matériau réfractaire à base de silice, sous forme de fibres (exemple : deux couches de briques ayant subi une cuisson très poussée et jointées par de la glaise). Les coins sont toujours arrondis.


On chauffe le four en y faisant brûler du bois, quand il est assez chaud on retire les cendres et les braises qui vont finir de se consumer dans un seau ou un cendrier. Cette cendre sera conservée pour la lessive ou transformée en savon ou en lessive. Il reste à terminer le nettoyage du four pour débarrasser la sole des cendres et des morceaux de bois restants, on utilisait pour cela un tissu humide (en toile de jute par exemple) fixé au bout d’un bâton ou alors on se servait d’un balai en fibres végétales humidifié pour éviter son embrasement.
On enfourne la pâte à pain avec une grande pelle, on ajoute dans le four une gamelle d’eau pour un pain plus développé et d’une belle couleur ;

Fête du Blé 2012 - Marcoussis

Le Pain !

Voici un petit historique et une explication du métier.​

 

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Privilège du seigneur au moyen-âge, la fabrication du pain et le commerce de la boulangerie sont réservés aux tamisiers (qui sont une sorte de confrérie ou une société religieuse des boulangers) jusqu’au milieu du XIV siècle.
 
Denrée vitale entre toutes, sa fabrication était, avant la mécanisation, empreinte d’une longue tradition.
 
Dans toutes les fermes, les paysans cultivent du blé ; celui-ci est porté au moulin qui en extrait de la farine blanche. Cette farine était livrée lors de la moisson et le pain distribué les mois suivants. Pour en tenir compte, le boulanger élaborait une baguette de noisetier sur laquelle était symbolisée la quantité de pain à livrer. Puis, cette baguette était fendue en deux sur sa longueur : une partie restait à la boulangerie, l’autre pour l’agriculteur ; une marque était gravée à chaque achat de pain. Certains paysans fabriquaient eux-mêmes leur pâte à pain qu’ils confiaient alors au fournier.
 
Après l’hydratation de la farine, on pétrissait à la main, on obtenait ainsi une pâte à laquelle on incorporait du levain, on la découpait en pâtons puis, on la plaçait à lever dans des panetons en osier doublés de toile. Arrivait au final la cuisson par enfournement dans le four à pain.
 
Si le pain blanc, fait avec de la fleur de farine, est aujourd’hui très connu, pain bis de farine entière, pain de seigle et pain noir fabriqué avec de la farine de sarrasin était autrefois courants. Dans nos campagnes, couronnes et miches détrônaient pains longs, flûtes et autres viennois réservés aux citadins.

Fête du Blé 2012 - Marcoussis

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