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Les Lavandières !

Voici un petit historique et une explication du métier.​

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​           De tous les travaux ménagers, la lessive était autrefois l’un des plus importants et obéissait à des usages quasi immuables. L’opération se déroulait de préférence au printemps et à la fin de l’été. En effet, vers 1900 on ne faisait pas la lessive tous les jours, et généralement le linge de maison n’était lavé qu’une ou deux fois par an. C’était le travail des lavandières.


           Pour préparer cette lessive, les femmes récupèrent toute l’année les cendres de bois (hormis celle du chêne et du châtaignier car elles pourraient abîmer le linge) qu’elles tamisaient et elles les gardaient précieusement.

 


La lessive se déroulait normalement sur trois jours :

- Le premier jour : appelé "le purgatoire".

Le linge est essangé, ce qui signifie qu’il est savonné pour enlever les taches.

Les femmes préparent le matériel : un cuvier de bois large et de grande contenance qui présentait un orifice partiellement obstrué de paille permettant l’écoulement de l’eau. Il était posé sur une selle à trois pieds (ou trépied) à une hauteur suffisante pour que l’eau s’écoule dans un récipient installé en dessous.

Le fond du cuvier garni d’un petit fagot de bouleau ou de sarments était garni d’une grande toile sur laquelle on déposait les cendres enfermées dans un tissu perméable. Le linge et les cendres sont rangés en couches successives selon un ordre traditionnel et l’on tassait. Le tout était recouvert par la toile.


- Le deuxième jour, appelé "l’enfer".

On remplissait d’eau bouillante le cuvier, elle coulait sur les cendres, se chargeait de potasse puis, inlassablement recoulée, reprise et réchauffée. Au bout de sept à huit heures, on estimait que le linge était convenablement lessivé.

Un Carrosse

- Le troisième jour, celui dont nous effectuons la démonstration, appelé "paradis".

Le linge est amené au lavoir ou au bord d’un cours d’eau dans une brouette ou dans des paniers pour y être rincé. Agenouillée sur une pierre plate ou dans un carrosse qui est une sorte de baquet fermé sur trois côtés dans lequel les lavandières mettaient leurs genoux sur un coussin, ceci évitait les éclaboussures.

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Elles savonnaient le linge sur une planche à l’aide d’une brosse à chiendent. Puis, elles le rinçaient, le tordaient plusieurs fois et le battaient ensuite avec un battoir en bois afin de l’essorer le plus possible. Finalement, le linge était mis à sécher avant d’être les jours suivants soigneusement plié et rangé ;

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A savoir : le lavoir était un lieu très fréquenté par les femmes et c’était là que les nouvelles et les potins du village se propageaient

Battoirs à Linge

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